- Les allégations environnementales génériques
Cette catégorie fait partie des cas très probables de greenwashing, car il s’agit des expressions globalisantes qui sont interdites déontologiquement et bientôt légalement avec la directive européenne. On retrouve ici des termes ou expressions, comme “durable”, “bon pour l’environnement”, “100% vert”, etc. Tout produit ou service a un impact écologique, on ne peut donc pas être 100% vert ou durable.
L’utilisation de ce type d’allégations est donc de nature à induire le public en erreur.
Nos conseils:
Ajoutez de la nuance et rendez l’allégation spécifique. Précisez pourquoi le produit est plus durable. Ex.: “Notre nouvel emballage durable” doit être transformé en “Notre nouvel emballage à impact réduit” avec une mention “Car 70% de plastique en moins par rapport aux anciens emballages” par exemple. Ainsi, on nuance la promesse et on explique concrètement pourquoi l’impact est meilleur.
- Les allégations exagérées ou infondées
Cette catégorie est de loin la plus commune. Elle comprend les cas avec un manque de proportionnalité sur l’avantage écologique mis en avant, un manque de nuance apportée ou encore un manque de justification ou de preuves. Ex.:“Vers un avenir plus durable” ou “une marque de voiture qui consomme moins de CO2”.
Nos conseils:
Le conseil est similaire à celui du point précédent: ajoutez de la nuance et expliquez pourquoi votre produit ou service est meilleur pour l’environnement.
Pour ajouter de la nuance, l’expression “contribuer à” est généralement une bonne pratique.
De plus, fournissez des preuves, au moins en redirigeant vers une page web où tout est expliqué. On doit pouvoir facilement trouver l’information en tant que citoyen-ne. Ex.: “Avec notre marque, vous consommez moins de Co2” doit être transformé en “Avec notre marque, vous consommez 30% de Co2 en moins selon une étude réalisée par XX, à retrouver sur notre site.”
Cette catégorie fait également partie des cas très probables de greenwashing.
Elle comprend des mentions de neutralité carbone qui définissent un produit, un service ou une entreprise. Pour rappel, la neutralité carbone n’a aucun sens scientifique à l’échelle d’un produit, elle n’en a qu’à une échelle macro comme un continent ou une économie. On ne peut donc pas déontologiquement (et bientôt légalement) dire qu’un produit ou une entreprise est neutre en carbone.
Ex.: “nos vêtements neutres en carbone” ou “notre entreprise sera climatiquement neutre en 2030”.
Nos conseils:
Dites que vous “contribuez à la neutralité carbone mondiale”. Cela ajoute de la nuance et ne trompe pas le citoyen. Suivez la Net Zero Initiative à ce sujet.
Ex.: “Nos bananes neutres en carbone” devient “Nos bananes contribuent à la neutralité carbone” et il est nécessaire d’indiquer clairement comment cette contribution est atteinte (via de la compensation, où, comment, pour quel périmètre, etc.) sur votre site.
- Des visuels trop suggestifs
On retrouve ici un manque de proportionnalité entre le visuel utilisé et l’impact écologique du produit, service ou de l’entreprise mise en avant.
Ex.: une prise électrique qui se transforme en une plante.
Nos conseils:
Comme pour le texte, faites attention à avoir de la proportionnalité entre le visuel et l’avantage écologique réel. Ce n’est pas parce qu’un produit est électrique qu’il devient de facto associable avec la nature, association exagérée et de nature (sans mauvais jeu de mot) à tromper le citoyen.